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Guest Column: CERN's Director General

Editor's Note: In recognition of the global connectedness of our research, CERN Director General Rolf Heuer addressed the TRIUMF community. In exchange, TRIUMF Director Nigel Lockyer wrote to the CERN community in the Bulletin.

It's 40 years since four Canadian universities pooled their resources to create a facility that no single university could provide, and I've been privileged to play a small part in the activity of TRIUMF, the institute that was founded as a result, in this significant anniversary year.

One thing that always strikes me when I spend time at the particle physics labs of the world is how much we have in common. Every lab feels like home, and TRIUMF is no exception. Where CERN counts European states as its members, TRIUMF counts Canadian Universities, but both are meeting places for scientists from around the world.

The name TRIUMF is a concatenation of the words Tri-University Meson Facility that was dated as soon as the University of Alberta joined the founding trio of Simon Fraser University, the University of British Columbia and the University of Victoria. Today, TRIUMF has eleven full members and four associates across Canada and is host to a range of world class facilities that I've had the opportunity to come to know very well through my role as chair of the international peer review committee for the lab's five-year review, which was published earlier this year.

I am very impressed with the review, not only for the quality of the document itself, but also for the inclusiveness of the process that created it. The TRIUMF management's approach was admirably transparent, giving all stakeholders the opportunity to provide input at the outset and to participate in shaping the final product. Consequently there is very strong ownership and support for the five-year plan by laboratory staff and scientific users. Although covering the next five years in detail, the plan goes far beyond this time scale: it presents a strategic vision for the future of the laboratory.

And what a vision that is. Not content to rest on TRIUMF's already considerable laurels, the plan sees the lab building through partnership on what it has already achieved. Modern laboratories thrive on partnerships, both around the world and across sectors. We at CERN know all about TRIUMF's engagement to partnership between labs through the LHC. What the five-year review has allowed me to learn is how the same approach has borne fruit in work with the private sector, for example with MDS Nordion for medical isotopes, and more recently the small company PAVAC, whose expertise in superconducting radio frequency technology comes direct from TRIUMF.

Working with TRIUMF has also helped to reinforce my view that the world's particle physics labs should come even closer together, exploiting the undoubted synergies that exist between our unique, yet complementary facilities. CERN's ISOLDE and many of the facilities at TRIUMF, for example, are world-class in their own right, but together they're even stronger.

I'd like to congratulate TRIUMF on its 40th birthday, and to thank the lab for including me in such an important part of its unfolding story.

-- Rolf Heuer, Director General, CERN (Geneva, Switzerland)
   July 31, 2009

 


 

En 1969, quatre universités canadiennes mettaient leurs ressources en commun pour créer TRIUMF, une installation qu'aucune université n'aurait pu mettre en place seule. En 2009, pour les 40 ans de l'institut, j'ai eu le privilège de jouer un rôle, modeste, dans les activités de cet établissement.

Je suis toujours frappé, quand je visite un laboratoire de physique, par le nombre de choses que nous avons en commun. À chaque fois, j'ai un peu l'impression de retrouver le CERN, et TRIUMF n'échappe pas à la règle. Les membres du CERN sont des États européens, ceux de TRIUMF des universités canadiennes, mais, ces deux laboratoires sont aussi un lieu de rencontre pour des scientifiques du monde entier.

L'appellation TRIUMF, acronyme de « Tri-University Meson Facility », est devenue obsolète lorsque l'Université de l'Alberta a rejoint les trois universités fondatrices : l'Université Simon-Fraser, l'Université de Colombie-Britannique et l'Université de Victoria. TRIUMF compte aujourd'hui onze membres de plein exercice et quatre associés à travers tout le Canada et héberge un ensemble d'installations de premier plan, que j'ai appris à connaître de par mes fonctions de président du comité international d'évaluation qui, tous les cinq ans, se penche sur l'activité du laboratoire, et dont les dernières conclusions ont été publiées en début d'année.

Je suis très impressionné par ce document, non seulement par son contenu de grande qualité, mais aussi par le caractère exhaustif de la procédure qui a conduit à son élaboration. La Direction de TRIUMF a adopté une démarche remarquablement transparente, qui a permis à tous les intéressés d'apporter des contributions dès le départ et de participer à l'élaboration finale du document. Le personnel du laboratoire comme les utilisateurs scientifiques se sont ainsi approprié le plan sur cinq ans, auquel ils adhèrent pleinement. S'il couvre de manière détaillée les cinq années à venir, le plan va bien au-delà en présentant une vision stratégique de l'avenir du laboratoire.

Et quelle vision! Le plan, loin de permettre à TRIUMF de se reposer sur les lauriers - déjà abondants - voit dans les partenariats le moyen de tirer parti des réalisations passées. Les partenariats, qu'ils soient internationaux ou intersectoriels, sont stimulants pour un laboratoire des temps modernes. Au CERN, nous connaissons bien l'engagement de TRIUMF dans les partenariats dans le cadre du LHC. Cet examen sur cinq ans m'a permis de voir comment cette même démarche a porté ses fruits avec le secteur privé, par exemple avec MDS Nordion pour les isotopes à usage médical, et, plus récemment PAVAC, une petite entreprise qui doit directement à TRIUMF son savoir-faire en matière de technologie supraconductrice radiofréquence.

Collaborer avec TRIUMF m'a également conforté dans mon idée que les laboratoires de physique des particules du monde entier devraient se rapprocher encore davantage et exploiter les synergies certaines qui existent entre des installations qui, si chacune est unique en son genre, n'en sont pas moins complémentaires. Ainsi, ISOLDE au CERN, et nombre des installations de TRIUMF, sont, prises isolément, des installations de rang mondial, mais lorsqu'elles travaillent ensemble, elles sont encore plus fortes.


-- Rolf Heuer, Director General, CERN (Geneva, Switzerland)
   31 juillet 2009

Heuer